Si vous tenez á vos précieuses ouies, ce film n’est pas pour vous.
Suite immediate du T2 (occultant la parodie inutile avec la bondissante Kristanna Loken), ce Terminator Salvation tente de reprendre en main son destin de franchise avérée mais loupe le coche à force de choix hasardeux : réalisation d’une platitude navrante, dialogues ubuesques, casting peu impliqué (etonnant de la part d’un Christian Bale souvent plus scrupuleux), décors cheaps et intrigue on-ne-peut-plus nébuleuse le tout sapoudré d’explosions en tout genre cachant alors le vide abyssal du scénario.
Que de peine pour essayer d’extraire de ce magma la substance salvatrice, ce lien ténu qui offrirait à nos yeux ébahis la trilogie parfaite espérée…
Clins d’oeil en tous genres, oui, ils y sont (pas d’énumeration pour ne pas gacher le plaisir) et douilles par centaines, aucun soucis.
Trop de déjá-vu tout le long du film avec certaines scènes copiées-collées honteuses ( Mad max, Transformers etc…faites-vous plaisir !), trop de miévries improbables (la love-story et le sacrifice….), trop de roles au rabais (la bimbo testeronnée, la digne vieille dame, l’enfant muet…), trop de vide (filtre bleu agaçant sur deserts tenants plus de ceux de Las Vegas que de ceux censés imagés l’Apocalypse…), bref, trop de pas assez d’incarnation (le jeu de Bale est en cela edifiant !) pour un film qui devait ecraser tout sur son passage…
Alors, déception ?
Oui et non.
En faisant abstraction de la Dynamique Terminator, le film se regarde et l’on reussit même de temps en temps à se prendre au jeu.
Mais oui si l’on desire retrouver les purs frissons de terreur et de puissance qu’incarnaient les deux premiers Terminator, rouleaux-compresseurs qui renouvelaient le genre, à grands coups de guns liés à de subtils sous-titres sociologiques.
Deception enfin vis á vis de Bale (ces mots ici sont durs à imprimer tant l’auteur adule l’acteur…) qui joue avec le minima d’implication (il est ici absent et Sam Worthington lui vole la vedette...Bale aurait quand même signé pour 2 autres suites…).
Attendons donc avec impatience le prochain Batman…
En conclusion, Terminator Salvation loin d’une déflagration atomique annoncée n’est au demeurant qu’un petit petard mouillé.
Esperons donc maintenant le retour du vrai Arnold (maintenant dégagé des ses obligations politiques au poste de gouverneur de la Californie) qui lui seul serait en mesure de recentrer durablement la franchise.
Un voeu pieu ?
Il l’a dit lui même : I’ll be back…