8 nov. 2012

EDGUY : Age Of The Joker (Chronique CD)

SUPER ZEROES

La camionnette jaune de secours d'urgence INEM stationne tous feux braillards et derange donc mon après-midi dominical de farniente les pieds en eventail sur ma fleurie terrasse car plus bas s'éteint le voisin (une tête de con) dans d'irritantes agonies, ce qui a le don de m'enerver encore un peu plus tant le soleil vindicatif fait fondre beaucoup trop vite (à mon goût) le cubique glaçon se noyant avec grace au fond de mon amicale vodka ajoutant à cette bérézina cette merde infame jouée dans mon mp3 qui creuse davantage mon courroux et mon dégout déjà suffisamment titillé.

Grand Dieu, tu n'as pas vendu ton âme au diable sous les incantations musicales de Black Sabbath pour aujourd'hui supporter pareille ecoeurante mixture (aucune trace de LSD dedans) vomie par le sur-estimé et fatiguant Tobias Sammet, leader totalitaire du strudel avarié EDGUY, qui aujourd'hui nous assene son nouveau méfait "The Age Of Joker", neuviéme cake boursouflé ( heavy-metal pour les nuls) qui tout au long de ses 8 titres souvent trop longs et flamboyants comme une mouette mazoutée ("Robin Hood" qui ouvre le massacre auditif) eteint nos derniers espoirs face à cette triste degenerescence annoncée du heavy-metal traditionnel .
C'est simple, n'est pas Steve Harris qui veut et putain la crème fouettée n'est quand même pas du foutre, hein...!?
C'est clair, c'est limpide, ça manque un peu de " couilles"..!!!
Ici, et bizarrement après un Avantasia part 4 plutôt lumineux, tout sent le faisandé. Syndrome du "Scorpions" (avec qui Edguy fit une tournée de 8 dates en Allemagne en 2010), qui perd son dard et en devient inoffensif, EDGUY craque de partout et ressemble de plus en plus au Saxon des années 80 (pas le plus glorieux...).
Ni Queensryche, ni Maiden encore moins Dio (même si l'atout majeur et notable de l'album demeure la production aux Peppermint Park Studios assez vintage en fait, notamment dans la prise de son des parties de batterie, ici vrai réussite) le Joker a nouveau convoqué (sous le tapis depuis "Mandrake" en 2001) se fait voler la mise par trop de pretention et experimentations (on est quand même loin du King Crimson) à la limite du kitsch ("Rock Of Cashel" et ses airs celtiques ainsi que l'ambiance western de "Pandora's Box" et sa guitare Resonata qui là à l'instant fait vomir de honte sur mes tiags serpent Joe Perry...).
Heavy-métal de pacotille, fun puant, quand on perd ses cheveux on devrait songer à la retraite fissa fissa...
Bien sur, les autres magazines/webzines seront moins regardants et beaucoup plus consensuels, comme d'habitude.
"Two Out Of Seven" se veut diatribe et clin d'oeil à l'amicale des journalistes musicaux qui auraient encore des ouies en parfait état et cynique droit de réponse d'un groupe qui tourne en rond depuis plus d'une decennie...Hé Toby, moins que zéro, c'est un chiffre suffisant pour toi ?
Impossible de baisser son froc devant tant de vide, cette poule est une vieille trainée qui fiére de ses anciennes passes continue d'arpenter les trottoirs comme aux premiers jours (enfin, souvenez-vous du glorieux " Vain Glory Opéra" de 1998 ! ), tu penses, il y a toujours un client aviné prêt à debourser...
Plus mélodique et enjoué que "Tinnitus Sanctus" de 2008, qui osait un tant soit peu l'élaboration d'une nouvelle recette, ce Joker irrite et ne merite qu'une bonne claque dans la gueule, histoire de lui effacer de la face ce sourire débile.
C'est du métal d'autoroute, de la musique pour mollusques, du son bio quand on meriterait du sanguin.
Bien sur, ils en vendront des camions entiers (Bordel, bloquons les frontières !) et Nuclear Blast se lechera davantage les babines.
L'amoureux de (bonne) musique, lui, aura la delicatesse de se pendre ou alors de se remettre une fois encore un bon vieux Blue Cheer, vrais pères du heavy-metal, qui auraient dû jadis noyer tous leurs futurs batards, si seulement ils avaient su...
Friands de Métal conquerant, bite en l'air et dents rayant le parquet, precipitez vous plutõt sur le nouvel album (Kicking & Screaming) de l'eternelle grande gueule affamée qu'est Sebastian Bach, un pur, un dur et oubliez vite-fait les papas-viagra d'EDGUY, les Michael Bolton du heavy-metal.
Trop de crème, trop de sucre, moelleux et ecoeurant, en bref, de la nourriture pour 3éme age-
Adipeux Superhéros-


link : English (Censored Version)



The yellow emergency truck of INEM, stationed all bawling fires and annoys therefore my Sunday afternoon relaxing on my flowery terrace because low turns off neighbour (a bloody idiot) of irritating agonies, which stress me again, and because an vindictive Sun melts much too fast (to my taste) the cubic ice cube of my friendly vodka, adding to the Berezina. This infamous shit played in my mp3-player, which digs more my wrath and my disgust tickle.
Great God, you did not sold your soul to the devil under the musical incantations of Black Sabbath for today to support such a disgusting mixture by the overestimated and tiring Tobias Sammet, totalitarian leader of EDGUY, which today I strike his new mischief “The Age Of Joker”, ninth cake blister (heavy-metal for Dummies) which is a brilliant as an oil gull (“Robin Hood” which opens the auditory massacre), burn our last hopes with this sad announced degeneration of the traditional heavy-metal. It is clear, it’s lacking some “balls”..!
And bizarrely after the rather light Avantasia part 4, you can feel the permeates. Syndrome of the “Scorpions” (with them Edguy made a tour of 8 dates in Germany in 2010), which loses its Darter and becomes harmless, EDGUY cracks everywhere and increasingly looks like the Saxon of the 1980s (not the most glorious era…).
Not Queensryche or Maiden still less Dio (even if the major and notable album asset remains Peppermint Park Studios production, enough vintage indeed, particularly in parts of drums sound decision-making, here true success) the again convened Joker (under the carpet from “Mandrake” in 2001) is stealing the development of pretention and experiments (it is still far from King Crimson) at the edge of kitsch (“Rock Of Cashel” and its moods Celtic and the “Pandora’s Box” of western atmosphere with Resonata guitar). Heavy-metal junk, fun Skunk, when it loses its hair it should consider retirement right away…
More melodic and playful than “Tinnitus Sanctus” of 2008, who dared the development of a new recipe, this Joker irritates and does merit good slams in the face, nothing else. It is the metal of motorway, music for shellfish, bio sound when we need more blood… Certainly, they will sell whole trucks ( block borders!) and everybody is happy and content.
The (good) music lovers, it would be tasteless to hang or to recover once again a good old Blue Cheer, true fathers of heavy metal, which should have once drown all their future bastards, if only they had known…
Avid metal Feisal, dick into the air and long teeth, just go on the new album (Kicking & Screaming) of the great eternal hungry hangover, Sebastian Bach, a pure, a tough and forget fast-fact EDGUY, the Michael Bolton of heavy-metal.
Too much cream, too much sugar, in short, food for 3rd age.
Adipose superheros…