15 nov. 2012

PAPA ROACH : The Connection (Chronique CD)


Je n'ai pas vomi (hurlements-applause-fellation).
J'ai adoré le dernier Duran Duran.

Cela devrait amplement suffire pour délimiter le courroux, voire ce petit coté géné à l'écoute du nouveau MacDo craché par les très (trop) lookés PAPA ROACH qui avec ce septième album au compteur, le mal-nommé The Connection épuise toutes tentatives de magnanimité et affiche (comme le premier single déféqué "Still Swingin") une lourdeur indigeste.
Infest (2000) ou bien encore Lovehatetragedy (2002) au sortir de nineties passionnantes comme le vagin de Courtney Love pouvaient faire encore illusion, mais 2012 sera sans pitié : Qui a besoin de ÇA aujourd'hui ?

Gavante (sur)production enfournée par James Michaels & John Feldmann (Sixx A.M., Scorpions, Panic at The Disco, Escape The Fate, en clair : rien que des premiers de la classe, têtes à claques donc) et compositions baveuses (One Direction ont sans faiblir le même public ) narrant les up & down du "regardez-comme-je-souffre-ma-copine-m'a-quitté-et-ben-alors-je-picole leader miauleur ex Coby Dick (le surnom, déjà indiquait le niveau), difficile sans être une morue boutonneuse (posters : Bieber / Nickelback / Nicky Minaj) guettant avec angoisse la première perte de sang de trouver ici de quoi satisfaire ses appêtits.

Ici, que du vent, sous couvert d'un rock métallisé au zinc, comptines éphéméres alourdies d'électro évoquant la hype (Skrillex en tête), simple, on bout du troisième morceau on pense à ses factures.
Efficace, certes, comme un tampon peut l'être, MTV adorera la floppée de singles à venir. Mais après, que nous restera-t-il d'un groupe qui persiste lors de ses interviews a citer (sans rire) Metallica, Slayer ou N.I.N. comme influences quand on subit depuis 2004 des démos dont ne voudrait même pas New Found Glory ?

Noyé dans la masse des inutiles qui persistent et signent, qui les empêcheraient maintenant d'illustrer la bande originale d'un film dédié aux teenagers autistes (allez, Twilight par exemple), ce que même le plus pourri des combos punk-pour-les-nuls (Green Day pour ne pas le nommer) encore en activité (et encensé par une critique internationale sous strychnine) n'oserait jamais faire...? (rire jaune-manque de magnésium-pendaison).

Gagnons du temps, ces mélodies californiennes ne riment à rien, et à l'image des quatres prochaines années Obama, (brassant large naviguant à vue mais prenant l'eau de toutes parts) ce frêle esquif qu'est aujourd'hui PAPA ROACH n'est déjà sans le savoir qu'un vaisseau fantôme, une escroquerie diablement gérée mais qui au final ne trompera personne.

On se concentrera plutôt sur le nouveau As I Lay Dying. Voire même Robbie Williams. C'est dire.


3/10 (parce que cela fait un beau sous-verre)-