4 févr. 2015

WEDNESDAY 13 : Monsters Of The Universe



Il marche avec les morts le petit adopté de la famille Addams, fils putatif de Vampira et de Bela Lugosi, comme la sœur de Mulder enlevé dans ses jeunes années par des extra-terrestres et revenu de l'espace extra atmospherique avec quelques séquelles psychiques... et un appetit musical féroce et définitivement hors du temps et des modes...
 
l'ancien (co)leader des poupées dégénérées Murderdolls  enfin franchit le pas et propose son premier concept-album (et sixième album solo)"Monsters Of The Universe: Come Out & Plague". Accouché dans la fébrilité à  Los Angeles et San Antonio et produit par ses soins, l'alien sous différents artworks (réalisés par David A. Frizell pour différents formats : CD, double vinyle)devrait sans peine trouver le chemin de votre cœur...
 
Inspiré par ses nombreuses lectures sur le phénomène OVNIS, les théories conspirationnelles des gouvernements qui cacheraient l'invasion effective de petits gris sur notre (pou)belle planète et que ces E.T. seraient déjà parmi nous (They Live de Carpenter ou la série V comme architecture intellectuelle)ou encore ses expériences réellement vécues quand au cours de son existence à diverses reprises il est témoin direct d'étranges objets volants intrigants traversant les vaporeux cumulus sans pouvoir en définir l'exacte origine...
 
On s'éloigne pour cet album des créatures rampantes gluantes puantes chères à la Hammer pour des soucoupes volantes cheap à la Ed (Wood, tatoué sur le biceps), laissant pour un temps Vincent Price au musée de cire, et tutoyant de par le fait dans les cieux le Major Tom, toujours aussi perché.  
 
 
Patinant son horror punk d'une wax aux reflets métalliques, Monsters brasse le meilleur du savoir-faire de mister joseph Poole, génial touche-à-tout, et qui réussit à lui tout seul, soutenu quand même par un combo de morts-de-faim tels  Roman Surman, fidèle collègue de chez Murderdolls, Gunfire 76 & Bourbon Crow, qui co-écrit 5 titres et qui signe entièrement le titre "Planet Eater interstellar 187", (ce qui reste une première dans la longue et prolifique carrière du 13 animé leader), Jack Tankersley aux guitares, Troy Doebbler à la basse et Jason West aux peaux, tous nous offrant un panorama auditif de la musique barrée que nous aimons tant, telles ces saccades rythmiques typiques d'un Rob Zombie ("Keep Watching the Sky"), en passant par le rouleau compresseur métronomique d'un Ministry ("Astro Psycho galactic Blood Drive") ou encore "I Ain't Got time To Bleed" semblant exhumé d'un School's Out de qui-vous-savez dont le spectre (vocal) plane tout le long de l'album ("Into The Crop Circle"). Quelle meilleure référence espérer...?
 
14 titres (interludes compris) et l'invasion (sensorielle) prend fin avec "Over Your Dead Body" et  "Monsters Of Universe" aux peaux martelées si brutalement qu'on se laisse à imaginer un certain Joey derrière le kit...
 
Glam, âpre et sexy (sexy comme peut l'être un Girls & Corpses magazine par exemple...), comme un the Brains qui ôterait son tempo rockabilly, ou un Misfits plus fardé, suite parfaite au cultissime Transylvania 90210: Songs of Death, Dying, and the Dead, ce Monsters prouve que l'axiome "Spooky & Destroyed" est toujours de rigueur dans l'univers creepy et vintage de Wednesday 13, gardien eternel de nos nuits aux (adorés) sombres cauchemars, quand le docteur Phibes nous bordait et que nous nous endormions en rêvant de lagon noir et autres Boris Karloff titubant...
Remercions aujourd'hui cette saintre trinité : Romero, Tim Burton et...
WEDNESDAY 13.
 
The Spirit is Alive !