30 avr. 2013

FM : Rockville


 
 
Back to the future !Les eighties ne sont pas tout à fait mortes et enterrées car chaque jour qui passe voit à nouveau l'aube se lever pour un groupe de cette décennie millesimée, en particulier pour les formations ayant reçue raclées et coups de doc lors des sombres nineties. FM (né en 1984 et de retour aux affaires après un break en 1995) est de ces tuméfiés là.
Dénomination patronymique parfaite pour assurer/assumer un genre musical à lui tout seul, ce septième opus nommé Rockville (un autre intitulé II étant destiné aux fans mais non reçu ici) faisant suite à un Metropolis (2010) déjà gouleyant, FM avec comme phare l'excellent Steve Overland aux vocalises tient donc le cap et propose un superbe album aux chromes polis, parfait viagra pour qui voudrait tenter la belle, vin californien à la commissure des pulpeuses lêvres de la désirée, ce AOR teinté d'une âme bluesy sait plaire."Tough Love" ouvre l'album et clos derechef le suspens avec cette composition que n'aurait certes pas renié Def Leppard. Gros son de façade, vocaux cajoleurs, production ad hoc, finesse dans l'execution et et et... tout y est.Travail d'orfêvre, on balance entre un sexy Whitesnake chaloupé ("Wake Up The World",) ou le tubesque "Crave", (Foreigner n'est pas loin), droite ligne bitumée on cruise, l'asphalte colle aux gommes la blonde est sexy, FM caresse et le temps fond comme un glaçon dans un mojito.
Hard rock mélodique qui a fait ses preuves (on pense frequemment à la scène canadienne dans ce format rock à l'instar d'un Bryan Adams/Honeymoon Suite par exemple), pop aux entournures (Westlife pourrait tout autant interpreter les morceaux notamment le sucré "Story of My Life", langoureux et addictif), ce rock se consomme, se consume comme une étreinte esperée, la nuit sera alors brulante, passionnée.

"Crosstown Train" prouvera que le cuir vaut bien la soie, et le tempo plus vindicatif invoquera Tesla en ses terres, Telecaster fière (Jim Kirkpatrick, le petit nouveau, juste impérial) et express toujours magnifié par la voix investie du Overland en lévitation.
L'album offre le meilleur d'un Heart/Journey/Bon Jovi dans son ambiance musicale, avec moins de claviers labellisés West Coast et davantage de cordes frottées energiquement, d'où ce petit coté rugueux oxydant comme les vents marins les courbes de la Coupé-Cabriolet, tannées et offertes aux assauts du soleil londonien (soleil, vraiment...?) d'où sont originaires ces talentueux musiciens.
Album chaleureux qui mérite toute notre attention/affection, FM séduit sans lourdeur, avec cette classe typiquement So British.
Aphrodisiaque-