21 nov. 2013

CATUVOLCUS : Voyageurs de l'Aube

 
Black Métal folklorique aux thématiques gauloises & celtiques, "Voyageurs de l'Aube" ( quatrième sortie en six ans d’existence et élaboré aux Studio LaMajeure à Montréal ) s'impose à l'instar du précédent "Gergovia" comme ce qui peut se faire de meilleur  en matière de musique évocatrice progressive défiant Chronos sur son terrain.
 
Catuvolcus (basé à Warwick, au Québec) mené de main de maitre par le très inspiré Pierre-Alexandre Plessix (aux cotés des pointus Étienne Gallo aux peaux, Dominic Lapointe à la basse et le puissamment évocateur Maxime Côté aux guitares), projette moultes sensations sublimées par une instrumentation en totale symbiose avec cette volonté de transporter l'auditeur à travers l'histoire narrant la quête d'un guerrier Venète défait lors de la bataille du Morbihan en 56 avant J.C. et de son périple pour rejoindre les lointaines terres d' outre -Manche (César valide).
 
Epique, fort en fiévreux cœurs et lames acérées, ce Black Métal convoque les landes sculptées par les chausses des patriarches tels Bathory, Myrkgrav, ou encore Enslaved. Un Black naturaliste, mineral, et éminemment érudit, en écho à la nouvelle scène  américaine aux senteurs boisées (Wolves in the Throne Room en tête de liste).
Le faucon est vindicatif et a les serres aigues. Rien de festif ici, ce métal laboure et irrigue du sang des vaincus les fondations des futures générations, qui malheureusement jamais ne tireront leçons de ces actes de bravoure, désespoir et sacrifices, les cris oubliés de nos ancêtres les Gaulois...
 
Ni EP, ni LP, les trois morceaux originaux +  une reprise du déjà culte groupe  Woods of Ypres (Thrill of The Struggle) en un peu plus de 33 minutes forgent le respect et annihilent toute résistance.
 
Mélodique mais consistant, lyrique et affirmé, les sons enflamment, les traces sont profondes et nous suivons pas à pas l'aventure contée par les vocaux inspirés de Pierre-Alexandre avec en guest ceux de Jake Rogers (Gallowbraid) et Joel Violette (Thrawsunblast, ex-Woods of Ypres), comme des entrelacs de bois...
 
Black Métal pénétrant et addictif, une fois encore (et malgré une pause annoncée concernant ce projet) CATUVOLCUS se frotte au soleil et des cimes contemple le chemin parcouru. Une aventure humaine et artistique engagée par un homme s'extrayant de la médiocrité ambiante et offrant à l'humanité sourde son Memento Mori.
 
Bien plus qu'un CD de Black Metal , un indispensable Devoir de Mémoire.

PEARL JAM : Lightning Bolt

Gag, 4 ans déjà, et rien vu passé, c'est dire...
 
Qui en effet pouvait s'impatienter quand à la naissance d'un nouveau Pearl Jam, vu que Yield c'est loin quand même (et que Backspacer faisait un peu mou du genou), ce temps béni des mélodies électriques conquérantes, ces humeurs qui vidangeaient les notres, car quand on cause Pearl Jam, forcément vu la connexion spatio-temporelle-épidermique, fossoyeurs quand même des années Reagan & Sunset Strip mais qui survivront, laissant le bon soin aux consanguins (possible aussi en deux mots si vous le désirez) en chemises de laine se cramer...(les 90's, putain, quelle purge...) , on cause de soi, des années perdues et de la calvitie rampante...
Passer de Lemmy à cette tantouze surfeuse pavanant sur chaque cliché avec un livre (ce n'est pas un gros mot) et revisitant lourdement les Stooges en bermuda, avouons que Vedder irritait mais Ten sonnait le tocsin de toute une époque.  Difficile d'ignorer la déflagration, un monde nouveau s'échappait de l'hymen de la nonchalance et projetait à la face du monde une créature affamée et retorse ("Read My Lips..."), dévorant tout espoir de retour en arrière. Motley & consorts comprirent que la fête était finie. Nous aussi.
Pearl Jam, j'ai adoré detester, détesté adorer. "Vs" anéantira mes reserves.
Préambule en déambulateur, rentrons dans le vif du sujet.
 
Aujourd'hui Lighting Bolt (dixième album) avec aux manettes le très estimable Brendan O' Brian, ami de la famille (AC/DC, Red Hot, Rage Against The Machine, Audioslave...), on se retrouve en terrain connu. Voire ultra balisé avec quand même quelques petites surprises rafraichissantes.
 
"Getaway", aux architectures classiques renvoie directement à "Backspacer" qui se voulait plus direct, in-your_face. Ca tabasse sevère jusqu'à "Sirens", promenade pop maniérée qui a son charme, qui détonne un tant soit peu mais le pari de cet album est justement là, dans une recherche de progression musicale affirmée, tentatives somme toutes réussies ("Infaillible" ou " Pendulum", plus expérimentaux dans leur construction).
Toujours du pur jus avec "Lightning Bolt", qui en impose (grosse ambiance à la Springsteen) ou encore velléités bluesy sur "Let The Records Play" laissant s'exprimer ici un groupe aérien. On découvre un album passionnant qui sait alterner les ambiances et ne lasse jamais. Quand à la voix du barbu intello elle sublime de sa profondeur des compositions au rasoir, gorgées d'un feeling non feint, et habille de chair un squelette fort bien solide (trois guitares formant armure scintillante, et une section rythmique lévitante font habile profession de foi).
"Future Days" souffle la bougie et la ballade conclue joliement un album équilibré, qui ravive de plus belle les flammes d'un groupe qui malgré quelques boursouflures discographiques croit en son destin, et se donne toujours et encore les moyens de défricher les terres hospitalières de la routine.
Leur "The Rising" à eux.
Beau retour.
 

15 nov. 2013

NECRODEATH : Into The Macabre (New Version)

Reissue of the first blast metal named "Into The Macabre" by Necrodeath with a preface of Mel Delacroix-

Réédition (améliorée) de la première déflagration de
Necrodeath avec une préface de Mel Delacroix