8 nov. 2012

JFK (Poesie)


Saint John a des envies de bonheur, des tumeurs aussi.
Il navigue à vue sans la moindre inquietude, il est l'air il est le feu, la glace qui fige les artéres et le vin aussi.
Lignes pas vraiment définies, il est carré il est en-dessous, c'est un requin qui abonde qui se joue des cercueils.
Nul besoin de lui tendre la main, St John ne dérape pas souvent. Il s'aggripe aux tuiles et chante à tue-tête pendant des heures, la nuit le borde.
Il est juste en phase.
Tous les accrocs ne mentent pas, l'envie n'est pourtant pas dans son vocabulaire. Il scinde les médiocrités pour mieux chaque minute renaitre mais cela n'a pas d'importance, il ronge plus qu'il n'avale, la fourmi ne s'inquiete pas de l'enfant qui se balance.
Canevas en faience ou robes d'été, tout est magnifique, tout est menuet quand on jaunit.
St John lance des SOS devant les murs. L'homme de l'espace le voit s'essouffler.
Il rebondit il reviendra plus fort, en 1963 il sera mort.
Les fées la promiscuité les idées coutent cher et que ne ferait-on pas pour un havane ?
Le soleil brille si haut que les oiseaux de mauvaises augures s'y brulent les ailes, alors, pourquoi ne pas changer le monde ?
En trois années la peinture blanche n'a pas seché, St John y couche son ombre pour l'eternité.
Plus pres de toi mon Dieu, les cartons élimés debordent de mots assassins.
Un jour sera le jour de la vérité.
Le sang eclaboussera il y aura une fatalité.
Mais quand pleure le peuple tout doit s'arreter.
Bien sur papa se trompait la connection se fera. C'est dans ce monde que nous vivons, avec ta cervelle sur nos chaussures.
Pas facile alors d'avancer.
Porte-moi sur ton dos, traversons ces nouvelles frontières, je sais tu souffres. C'est dans ce bourbier qu'ils iront seuls, St John, tu savais.
Mozart t'embrasse, tu sais , nous n'étions que des pions sur un échiquier.
Y-at-il quelque chose que je puisse faire, car tout tombe tout se fissure cette inommable moisissure.
St John a des rires et des pleurs qui peuvent trouer mon coeur , tous ces espoirs mort-nés, et Arabella et Patrick, t'embrassent-ils quand ils ont froids ? tes frères continueront sans doute les semailles mais sur de la rocaille rien ne pousse, ils comprendront.
St John a toute la vie devant lui, rien ne presse.
Pour un demi-dollar, j'irais gravir le mont et entendrais ta voix.
Alors St John s'endort. Le ressac est doux aux oreilles de l'aveugle, la bise se brise sur les doléances inachevées.
Il aurait suffi de peu pour que ce monde soit merveilleux.
Juste un autre pas au-delà de la montagne.
Que ton fils ne franchira pas.