8 nov. 2012

CET ENFER QUI M'HABILLE (Poesie)

Ce monde n'est pas le mien. definitivement.
Les mots sont maux, douleurs couleurs qui peignent la toile, abrasive étoile, qui jamais ne doute, qui annonce les routes, qui vacille quand la croute, protege, ecarte, mellotron aphone, arpèges semblables au vide qui nourrit mon âme.
Désarmé comme le marbre, cette pluie qui n'en finit pas.
Juste pour cette nuit, oublie qui je suis, d'ailleurs et embryon mes traces.
Le miroir ne renverra pas les gestes à la craie, juste pour cette nuit, efface.
Perdu dans l'infini, attaché au présent, cette rouille.
Cette crasse.
Les candeurs je suis coupable et l'innocence n'est pas une excuse, je ne savais pas respirer.
Les ailes rognées de la destinée ne m'emmeneront pas bien loin, je trebuche si tu regardes ailleurs.
Cette terre aride affame ,
Le diamant infâme,
Cette putrefaction qui penêtre, GHB de l'illusion.
Mes mains ouvertes restent prison quand la folie fond en moi devaste dérape aggripe le roc et rape les peaux meurtries des victimes consentantes.
Par- delà le Bleu, je n'ai rien vu du meilleur.
Feu-follet qui ne sait pas qu'il va mourir,
Danse plonge hurle.
Demain ne reviendra pas.
Ce monde n'est pas le mien. Juste son sang.
Tempes vrillées la vue se brouille.
Tout est si magnifique aux yeux de l'aveugle.
Là, dans le brouillard, je pourrais combattre un millier d'années, te prendre les lêvres et ne plus jamais dormir.
Consentir sans doute, et abandonner les couleurs sur ce champ de batailles.
Je n'ai jamais rien fait de bien, je n'ai jamais rien fait de mal, je suis là et j' allume les feux de joie.
Les braises de mon inhumanité.
La fournaise de mon âme protegera tes hivers des gîvres de mon coeur.
Grandes toiles ereintées par les tempêtes, ligne de flottaison intense, je tangue je vacille.
C'est dans ton corps que je prends racine.
Virus à la rue.
Ce monde n'est plus le mien, j'abdique, je laisse le soin...
Plastiques éruptions dans verre, simple bacille dans l'univers, le scorpion ne ment jamais.
Par-delà le Bleu tout est offert,
ce plateau d'argent,
je prends je jubile.
Ce manteau de vermine.
Cet Enfer qui m'habille.