8 nov. 2012

MA BELLE ATALANTE (Poesie)


Les sombres émois,
Grattent la lumière,
Et foulent le plancher des vaches qui apaise.
Cette couverture fragile qui me pèse,
Cette lame vrillant mon bois,
Ces diaboliques arpéges, ces sinueux vers.
Que deviendrais-je sans toi,
Qui me protêge des pluies battantes,
Qui m'abreuve de ton sein,
Cette craie qui me devine en dessin...
Cette plage ou je m'echoue,
Belle Atalante.
Les sombres émois,
Ruines de mes chateaux d'Espagne,
Buchers où je ne cesse de bruler,
Mes rãles sont des châles à ta beauté
Mes lêvres offertes n'esperent que tes ailes,
Papillon diaphane,
Bulles d'oxygêne dans lesquelles je me noie,
Cette délicieuse souffrance.
Les sombres émois
Capturent le Souffle Divin
Et l'emmurent pour l'éternité.
Pharaon je rêgne pour un million d'années,
Glaise je m'érige de par tes mains.
Je graverais dans le marbre le plus lourd le parchemin de mes offenses
Et mes os creusés par le remord seront le nid du phoenix renaissant.
Les sombres émois,
Ma paleur,
Les ténêbres logent au sous-sol,
Ils grattent à la porte.
Tu es la clé tu es la voute,
Le miroir qui ne refléte que le meilleur,
Mon pôle ma route mon aorte,
Le lendemain qui jamais ne se meure.
Les Sombres et Moi
Flechissent quand se lève le Soleil,
Je suis Amon tu es Râ,
L'indicible le phénoménal le sublime,
Et qu'importe les oasis ou les tourmentes,
Un jour je promets je t'offrirais trois pommes d'or,
Et nous serons lions jusqu'à la fin des temps.
Jusqu'à la mort,
Ma belle Atalante.