8 nov. 2012

L'IMMORTEL (Chronique DVD)


Nouvel effort derriere la camera de Richard Berry ,
L'IMMORTEL
narre la tentative de vengeance et de redemption d un
hors la loi (pour un peu je mettais une majuscule…) marseillais retiré des affaires mais un jour criblé de 22 balles et laissé pour mort dans un parking souterrain…
Le scenario s inspire de faits reels ( Jacques Imbert dit Jacky le Mat ) et l’ adaptation du roman de Franz-Olivier Giesbert
L'Immortel tient à l écran diablement la route.


Bien sur,
Jean Reno
incarne (comme souvent…) dans toute sa stature monolithique et statique affres et désarroi, sans le moindre clignement d’oeil, un roc sombre sans peur mais non sans reproches aux cotés d’un casting souvent pris en defaut à cause de son embarrassant melting-pot de têtes d‘affiche..
En effet, difficile d’ accepter l incarnation de Kad Merad en parrain bourré de toc ou pire l’inspectrice de police tourmentée sous les traits de l’ex robin des bois Marina Fois( ailleurs une acrtice remarquable) qui très bancale dans ce role qui demandait davantage d introspection prête ici souvent a sourire.
Daroussin reste lui pile- poil dans une composition effacée mais efficace. D’autres rôles (les malfrats ou les familles) stereotypés usent nos nerfs par trop de cabotinage inutile.
1ere demi-heure qui se cherche ,dialogues à la limite du grotesque ou bande- son sans âme font craindre le pire. Richard Berry traverse le film dans un rôle vraiment secondaire et mal defini qui s’enlise bien trop vite dans une fin de non-recevoir assez nebuleuse et expeditive.



Tout ira bien mieux apres avec l’ apparition de musique arabisante tres inspirée et de choix narratifs enlevés aux cotés d’une violence graphique restant acceptable et maitrisée, ajoutée à une mise en scene ni epileptique ni soporifique, donc convaincante dans cet excercice de serie B française.
Notons la prestation de l’enfant tout a fait au diapason de son rôle (le traumatisme ressenti à la sortie de son enlevement reste tres juste).
Un petit film qui reste en deça quand même du grand frère 36 quai des Orfevres d’Olivier Marchal (lui veritable petit bijou et declencheur de cette nouvelle vague du polar français decomplexé) avec Depardieu et Auteuil, crépusculaires mais qui atteindra son but un dimanche apres midi pluvieux lové dans un moelleux sofa un whisky dans l accoudoir.
N’est pas Scorsese ou De Niro qui veut, mais l’intention d’engendrer des petits fils dignes de Melville ne peut etre que louable et encouragée.

Un bon polar mafieux, finalement, reste toujours bon à prendre ! Qu’ importe le flacon, pourvu qu’on ai l’ivresse -