8 nov. 2012

FLESHGOD APOCALYPSE : Agony (Chronique CD)

Penitence (et réconciliation...) : FLESHGOD APOCALYPSE

Brutal Death Metal (mais peut-il reelllement en être autrement dans cette tenebreuse categorie ?) symphonique, electricité en technicolor, aux relents black-métal, oppressant mais mélodique, pari à moité réussi pour ces italiens tentant l'innovation (solis incandescants et absoluments dantesques, ici une veritable reussite, piano dechirant et voix claires, une premiere dans le genre) et proposant cette "Agony" de 50mn10 (mixé et mastered aux 16 th cellar studios) comme bande originale narrant la condamnation de la race humaine et de son propre enchainement dans son eternelle quete de sens et son absolu incapacité à se sublimer.
Du gros son, quoi...
Si la texture séduit (imaginez un mix bodybuildé de Dimmu Borgir et de Behemoth), on en ressort quand même un peu ecoeuré. Simple, trop de demonstration tue la demonstration. Dimmu en a fait jadis l'amére illustration.
Certes l'intention est louable et l'on a affaire quand même à de belliqueux musiciens ( Cristiano Triomfera, magnifique) qui exprimant leurs misanthropies naturelle frappent très fort.
Limbonic Art n'est pas loin dans l'ecoeurement musical et n'est pas SepticFlesh (ni Dvorak, ni Verdi, ni Wagner ou poussons un peu plus loin, De Vinci...) qui veut (incursions de voix de soprano du plus bel effet mais trop rares et noyés dans une production "wall Of Sound" abrutissante).
Après avoir assassiné l'été aux cotés de Six feet Under et The Black Dalhia Murder sur les routes americaines, l'effort vinylique tend a prouver qu'ils ne sont decidemment pas rincés (conduire soi-même son van en tournée peut fatiguer les plus valeureux !) et que cela reste du bien bel ouvrage dans ce style musical á la limite de la boursouflure (pourraient-ils inviter dans le prochain effort Van Canto....? mystere & angoisses...).
Belles envolées symphoniques et voix degustant des tessons de bouteilles, musiciens solides, techniques, il ne manque qu'un zeste de veritable noirceur, celle qui vient du plus profond des abysses, comme si tout cela martelé comme oeuvre etait finalement trop reflechi, trop pensé.
Ce que je veux ? : Plus de chair, moins de neurones...
Aprés un "Mafia" en 2010 (E.P.) qui promettait, et plus progressif que "Oracles" (2009) attendons le prochain pour sans pitié infliger une sentence irrevocable (je ne suis pas si mechant que ça...) mais au regard du travail et chemins accomplis, l'avenir devrait etre radieux pour ce combo aventurier, s'echappant avec fougue des chemins metalliques balisés et tellement encombrés.
Ils ne sont pas nombreux déjà à nous etonner donc gros encouragemnts sinceres a FLESHGOD APOCALYPSE qui n'aura aprés cette chronique qu'un seul but : dementir avec maestria mes acerbes propos.
Dans ce cas là, ma tiedeur serait recompensée car voyez-vous, cela reste quand même du putain de bon metal !

Plus de chair, bon dieu !!

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