8 nov. 2012

ANNIHILATOR : Annihilator (Chronique CD)


Satriani sous coke ou MDMA, rien ne nous avait préparé à cette deferlante...
Et le premier missile "The trend" annihile tout sur son passage, un thrash métal comme jamais il n'a éxisté depuis..."Alice in Hell"...
Un rouleau-compresseur alors vous détruit le reste de neurones disponibles tant la puissance de feu de ce nouvel opus du talentueux et eclectique Jeff Waters ne laisse aucun répis. une pure destruction massive des conduits auditifs néanmoins ravis de cette peine , aidée en cette délicate tâche par le superbe et ultra-inspiré chant de Dave Padden, absolument habité. L'autre grande claque de ce disque assurement.

Riffs assassins et rythmiques pachydermiques, c'est un catalogue de solis tous plus penetrants les uns que les autres.
Il est absolument impossible de resister ou de trouver le moindre defaut tant cet album interpelle nos sens malmenés mais conquis, une sorte de piqure euphorisante lors du passage de ce brûlot sur la platine.
Mort de faim, c'est l'état que l'on devine lorsque l'on évoque Jeff Waters ici.

"Ambush" sonne comme un Slayer epileptique (c'est dire la fureur qui s'en dégage...!) et les suivantes ne radoucissent en rien le voyage à travers les contrées d'un Thrash métal á son meilleur niveau.
Et certains paillements d'oiseaux innocents ne feront rien á l'affaire ( "Betrayed"), tout est ici " Colossal" !
Comment vous dire, cet album du debut à sa conclusion est tout simplement JOUISSIF !
Immediat mais complexe aussi, mélodique mais compact à s'en casser les vertèbres, halluciné et empreint d'emotions (toujours ce chant ravagé, "25 sec", titre malmené et déstructuré au possible mais TGV quand les solis déboulent !), cet " Annihilator", 13 eme album, ne fera pas office de parent pauvre ou d'intrus dans la florissante (et souvent controversée) discographie du canadien.
La folie contagieuse nous ramêne souvent du coté du Megadeth, vous savez bien, cet Ultra-métal, acéré comme la meilleure des lames (j'entends ici la periode Rust in Peace, bien sur...).
Des refrains innovateurs très frais dans ce contexte ( "Nowhere to Go") aux calvacades dantesques (encore un hommage au pere Mustaine...?) aérées par un chant plus "souple" de "The Other Side", tout est plaisir, joie de partager et d'offrir...
Et la cerise sur ce goûteux gateau se nomme "Romeo Delight" de qui vous savez, superbement interpretée que c'en est reellement troublant de vérité. Diamond Dave s'en gondole de fierté, c'est certain !

Ce nouvel album d'Annihilator nourrit sans peine les nombreux feux parsemant les champs ravagés dans lesquels certains enterraient ce métal typique nommé Thrash qu'on n' imaginait pas renaitre de ses cendres en ces années qui acclament les Exodus, Forbidden ou autres Death Angel, tous phoenix illuminant la scène "metal"mondiale actuelle.
Tout ceci pour dire,
Effectivement, Jeff a accouché d'un monstre.
ANNIHILATOR le bien-nommé.
Un chef d'oeuvre Absolu.