8 nov. 2012

IL FAUT TUER LADY GAGA OU LA CRITIQUE ASSASSINE (Humeur)

Les critiques assassines souvent cachent l'arbre dans la forêt et initient tardivement le bon goût, voire elêvent au Culte.
La fade Masse s'offusque et baisse le pouce quand le critique-vigie exulte, et vice-versa. Quid de la juste perception : L'Art est lard, tranché sulfurisé découéné emballé c'est pesé !
Ce politiquement correct (tu sais, le vers dans le fruit pourri) fait tomber la pomme bien avant qu'elle soit mûre...
Voyons ces saillies médiatiques concernant le dernier essai du jeune enervant mais si bien coiffé JULIEN DORE.
Dernières nouvelles (des étoiles ?), son album " Bichon" est un flop, entendez mauvaises ventes avec pourtant une bonne presse générale (des Inrocks à Rock n' Folk) mais las, le public habitué aux pitreries lourdingues que ce petit monstre a genereusement proposé lors des grandes messes cathodiques de M6 ne reconnait plus l'objet de son affection (à grands coups de sms ce public totalitaire se réclame ici de la famille Courgeau) et se détourne de ce diamant trop brut encore, mal taillé mais diamant quand même et acclame aujourd'hui d'autres pretendants au trône, trône percé en son milieu qui digerera mieux ces patés en croute et tapissera les gondoles d'Universal de nouveaux excrements qui raviront NRJ (au moins pour une semaine, le temps necessaire à Nikos de comprendre tranquillement le sens de cette petite phrase).
Doré cramé ? Pas joué-
Certes le bichon pue un peu de la gueule et trotte moyen, la faute encore aux emprunts lourdingues des canons de la variété française et tics mélodiques ( qu'un Gainsbourg a pilonné sans état d'âme) qui polluent trop souvent toutes tentatives de s'extirper d'une varietoche pateuse pour tenter de décrocher le sésame ultime qu'est la "Hype".
N'en demeure pas moins que l'effort est louable sur de nombreux morceaux et que malgré des guest trop référencées pour être totalement honnête (de Françoise Hardy à Yvette Hornette, trop énorme le Barnum !! ) Julien cherche, gratte, se triture les meninges pour aboutir à un album plaisant, souvent envoutant, parfois lumineux (le morceau " Bergman " avec en backing-vocals l'émouvante voix de Byouna, qui charrie dans ses trémolos toute l'aride terre de ses origines).
En définitif, un bien bel ouvrage, encore vert mais le jardinier est si jeune...Julien Doré trace ses sillons de bien belle manière et peut esperer de prochaines somptueuses récoltes si il s'affranchit davantage de ses illustres réferences trop pesantes (ou trop voyantes c'est selon).

Glissons le chien-chien à sa mémêre dans les pattes de la nouvelle- morue- à- la- mode-dont-raffolent-tous-les-trans-qui-s'ignorent et poussons dans les escaliers du mauvais goût cette techno-pop-star de prisunic qui ravage sans pitié aucune nos conduits auditifs et assêne à longueur de journée une bouillie eurodance dont même Kylie Minogue dans ses grands jours n'osait pas (c'est dire).
Il faut tuer Lady Gaga, clone foireux et improbable de tout ce que la pop féminine a de plus obscene et inutile, sous d'habiles apparats (la jeunesse StarClub ignorant qu'avant existãt un nommé David Bowie qui réinventa la définition de "Look" et d'"Avant-garde" en suçant quand même Velvet et le Bolan mais avec classe ...) mais vidé de sa substance, comme une ecoeurante patisserie à la chantilly périmée, comme un vomi d'anorexique, finalement acide et vain.
Louons ici la Masse aveuglée par sa propre incapacité de sublimer ses idôles (en les destituant par exemple) et qui adore se complaire dans la reverence foutrement masturbatoire devant des cadavres dont même les mouches ne voudraient comme receptacle à leurs pontes.
Complaisance et suffisance, rendez-vous à Cannes, dans son fameux-fumeux festival où chaque anus est consciencieusement léché, journalistes et stars fadasses ne comptant plus leurs aphtes à force d'étreintes hypocrites devant un parterre de badauds retraités, burinés et siliconés qui sous d'asthmatiques ovations s'époumonnent à voir s'enfuir le peu de respect d'eux-mêmes qui ne s'était pas encore vidé dans les caniveaux longeant le décrépi tapis rouge.
Putain, De Niro, T'as pas autre chose à foutre ???
Qui dans la foule pour balancer à ces romains victorieux et pretentieux du 7eme Art (violé par tous les orifices) un paquet de merde du matin, juste pour ramener dans cette bulle fasciste un peu de réalité ?
Equilibrium...
Masse , quand tu choisis d'être pãte a modeler au lieu de brique, tu n'est pas humaine.