8 nov. 2012

PIRANHA (Chronique DVD)

SILICONE AVALÉE
Alors là, nous touchons le fond...
Aout 2011, été suffocant, de retour de la plage bondée, juste envie d'oublier ces deux mois à me gaver de crocodiles, dragons et autres requins affamés qui sur bobines font mes délices mais qui arrivé un certain moment peuplent aussi mes douces nuits de sanglants cauchemars...
Donc en finir une fois pour toute avec ces creatures aux dents acérées et gardant le meilleur (tu penses donc, un Aja sanguilonent...!) pour la fin, s'offrir le plat de resistance, un PIRANHA 3D bien dégoulinant, pour enfin clore le chapitre animalier...
OUCH, et re-OUCH...!
C'est une plaisanterie ou une erreur, mais surement pas un Aja, Messie et sauveur d'un genre cinematographique en perpetuelle rotation et qui nous a donné le meilleur mais qui là se noie dans un verre d'eau salée, dans une boue immonde, dragueur d'une bouse que renierait même Max Pecas si l'envie lui avait pris d'alourdir un peu ses puceaux en short de bains anorexiques .
Le pitch ? simple : Piranhas mechants attaquent bimbos lors d'une party aquatique - (en dire + serait comme tuer le suspense reduit à peau de chagrin...voir la derniere minute du film suffit a adorer derechef toutes les daubes passant sur SyFy).
UN NAUFRAGE, que rien ne sauve.
Vulgaire jusqu'au bout des tétons siliconés, braillard comme la bande-son qui propulse David Guetta comme le Beethoven de notre siecle, inutile comme le casting de miraculés du pôle-Emploi d'Hollywood, tous aux abonnés absents, pesants et invertebrés, gesticulant au milieu d'une faune de mollusques testosteronés, moules au vent et cervelles dans les talons, lourdingue comme les effets speciaux digne de Ed Wood, tout ici respire le foutage de gueule, l'arnaque et l'irrespect le plus total tant on est en droit (et Aja oublie ici ses devoirs...) d'attendre le meilleur du encore jeune prodige fils-à-papa (chéri).
Quelle désolation et quelle peine.
Même le crocodile de Hooper accède au rang de chef-d'oeuvre tant ce PIRANHA 3D navet parmi les navets tend la joue pour se faire devorer de toutes parts.
Que s'est-il donc passé pour que Aja ose sortir un tel film ?
Decidemment, l'Amerique ne va pas à tout le monde...ou sans doute est-elle trop addictive et de là "alzheimerise" le talent...
Une fois n'est pas coutume, le conseil sera : restez dans votre bain, vous ne craignez definitivement rien...
PIRAHNA 3D, juste du poisson pourri...
Mauvaise pioche, mauvaise pêche-