8 nov. 2012

LE CHOC DES TITANS (Chronique DVD)

Le poids des mots, le choc du...vide...
Constat rude mais les bandes-annonces et diverses photos rudoyaient déjá nos espoirs : Ce remake du film sorti en 1981 est tout simplement abominable, n'en déplaise aux nombreux Dieux ( et affiliés ) qui me liront (attendez aussi la prochaine critique de LEGION, à venir...).
Après être enfin arrivé au bout de ce road-movie mythologique, seul subsiste un embarras certain (face au vide intersideral qui caracterise le jeu des acteurs ) et une fois encore le surlignement en rouge du nom de Leterrier, decidement abonné aux films mous du bulbe ( voir l'Incroyable Hulk...).
Persée ici s'offre en Mad Max au pays de Désideria (et malgré un petit clin d'oeil au hibou de la premiere version) oublie d'"acter" et cotoie certains personnages risibles (les harpies...) qui n'auraient certes pas été déplacés dans les pires episodes de la série Star Trek, par exemple.



Sam Worthington (Avatar) joue ses scènes avec un panel de mimiques que même Van Damme n'a pas osé dans son Légionnaire et le reste du casting embauché pour la frime ne relêve jamais le niveau.
Leterrier aveugle aux commandes de ce chantier laboure sans la moindre finesse une histoire qui aurait demandée introspection, passion, violence psychologique même au regard du postulat de depart (et definitivement Leterrier n'est pas Cameron...)

Las, il ne reste sur la pellicule que de lourdaux effets speciaux abrutissants que l'on a déja vu mille fois ailleurs ( la liste est longue et cela ressemble même à du plagiat certaines fois : Harry Potter, 300, Starship Troopers etc...).
Pourtant certains decors sont fabuleux á l'image et nous rappellent de bons souvenirs (Pourra-t-on un jour égaler ou mieux faire que Peter Jackson et son Seigneur Des Anneaux...?) ainsi que certaines scènes inspirées (la caravane des scorpions) mais souvent trop rares pour un film adressé aux plus jeunes et qui se brade pour atteindre son mercantile objectif.
Le Max Pecas des Blockbusters encore une fois confond intensité avec rentabilité-à-tout-prix et nous assomme tout le long de sa pretention malplacée de realisateur "frenchie" in-the-place aux "states" ( une preuve ici de leur franc mauvais goût...).
70 millions de dollards estimés (pour echouer) lá où Valhalla Rising", certes plus modeste, réussi...cherchez l'erreur...
On s'ennuie dans ce Choc des Titans et regarder les Dieux de l'Olympe se creper le chignon dans des armures bien moins jolies que celles des Chevaliers du Zodiaque (ou du Choix Des Seigneurs, avec Tanya Roberts, souvenez-vous...) n'est guére passionnant.
Nous sommes à des années lumiéres d'Excalibur et tellement proche d'Asterix, finalement...et dans le fond, et dans la forme. Le syndrome 300 guette, vite fait mais vite oublié/depassé...(sans parler de la carrière de l'acteur Butler...).

Ce cinéma pour les masses lasse et on ne peut accepter cette facilité qu'ont certains pour emmener notre bien-aimé 7 eme Art dans les profondeurs de la mediocrité (simplement revoir HellBoy et comprendre que l'on peut s'adresser au plus grand nombre en restant coherent...Oserais-je dire Intêgre ?).
Ce Choc des Playmobils est donc un indigeste paté en croute, vulgaire dehors et lourd dedans.
Affamé, après la vision douloureuse de ce plat faisandé, je retourne derechef au pays du Mordor pour y chaparder quelques petites appetissantes galettes...