5 mai 2014

PARIS : Only One Life

French Hard FM ?
Certains rient.

L'horizon : du bitume et des tours, dans le pays sans doute le moins rock de la planête, difficile d'imaginer une California Way Of Life, quand nos côtes n'ont plus la cote, et qu'il ne reste que RTL 2 pour tenter d'y croire encore...


Mais certains y croient, et oeuvrent. Imperial Slama chef de file au cahier des charges, et enfin un digne enfant de la balle, PARIS, tandem formé sur les bancs de l'ecole au coeur des glorieuses eighties, quand Frederique Dechavanne (chants & claviers) rencontre Sebastien Montet (guitares), une alchimie se crée et de là la magie opère : PARIS est né, et proposera sous la houlette et le regard bienveillant d' Alessandro del Vecchio qui produira l'oeuvre, faisant de par là-même profiter le duo de son carnet d'adresses, en invitant à la party des rubis tels Robert Sall (guitariste chez Work Of Art, WET), Alessandro Mori et Anna Portalupi (Lionville), et celui qu'on ne présente plus, Steve Newman de chez...Newman... un superbe album de Hard FM, lettres majuscules, petit bijou de rock mélodique racé aux envolées (multi) vitaminées.


«Only One Life»(sorti il y a quelques mois), plus qu'une carte de visite, s'assure en moins de temps qu'il faut pour le dire une place de choix dans le top 5 des grandes sensations FM/AOR de ces dernières (riches) années. Les retours gagnants de FM et Boston, le dernier opus solo de James Christian ou encore l'incroyable «Wings Of Love» de FIND ME (pour une liste encore plus détaillée s'adresser au très compétent Stephan Biard, collègue de chez nos confrères de Rock Hard France) valorisent davantage la qualité intrasèque de ce premier album, prouvant par cette belle démonstration que vivre son rêve vaut toujours mieux que de rever sa vie. Belle leçon d'optimisme, d'abnégation, sans oublier un talent certain liant les deux mélodistes.





Comme toujours fignolé dans les moindres détails (le genre l'exige), confort d'écoute maximal, l'album s'offre comme un langoureux cognac, dégusté sur la soie d'un sensuel couché de soleil, embruns et brune au gloss engageant en sus, bien loin du périph' en somme...


«Every Time You Walk Away», premier parfait single hautement addictif (décliné aussi en vidéo) annonce la teneur de l'album, fermez les yeux et vous y êtes : vous rajeunissez vous palpitez le bonheur n'est pas loin. C'est du gros son, jamais mièvre, claviers interstellaires, guitares mordantes qui tracent la route, virages west coast musclés («Dancing On The Edge» ou « What Should We Be Saying» qui ouvrent l'album) ou autoroutes plus directement rock («South Of Love»), on trouve aussi  réconfort sur l'aire de repos qu'est «Longer Than I Care To Remember», que ne renierait pas un hysterique Def Leppard. On se moule dans le cuir, on savoure la ballade. L'enivrante balade.


Superbe premier album qui tient une place particulière dans le coeur de votre serviteur, tant cette musique (et les rêves et puissantes émotions qu'elle charrie) est un composant primordial de son biotope, constituant nombre des cellules de ce «Son Of Beach» que je suis...


 French Hard FM...alors quoi ? Même si urbain, éxilé, enfermé, abimé ou perdu, le pari est gagné : Ces mélodies vous emmênent loin, très loin.


Cette musique ne respire qu'une seule chose : la Liberté.
Quoi de plus normal alors que cette musique ait trouvé un patronyme si parfait : PARIS