16 mai 2013

DEADFIRE : Deadfire

 

Aberdeen, Scotland, terre de feu et des cendres nait sans doute cette force de caractere, qui lie ces barbu à chemise à carreaux à une foi inébranlable en leur destin, même si celui ci prend trop souvent des chemins de traverses...

Après les tumultueux BISONGRASS, ici surgit DEADFIRE, autre combo rustre mais doué, chauffant les nuques avec son rugueux rock, qui evoque la grace déglinguée d'un Stooges et l'aridité d'un Black Label Society. Entre les deux, ces vibrations élues meilleur EP 2013 ("In It for the Money"/Samefaces) aux Fudge Awards fusionnent l'électricité et le malt, 11 morceaux typés rock old school dans l'abrasive matière mélodique, avec des nervures "British heavy Metal" dans certaines armatures,  punk dans l'attitude et le groove inné en plus.

On grunge souvent le propos, on touche l'os, les nineties digérées offrent ici le meilleur de leur bile.
DEADFIRE granuleux comme un ZZ TOP sait seduire la mini-jupe réussit toujours le challenge, proposer un mid-tempo hypnotique, qui placide caïman  se love dans les racines d'un Southern rock poisseux, mais hautement excitant.

Premier album premiere déflagration, premiers émois. On s'en souviendra.

Il y a du Nugent dans ces traits mais aussi des fulgurances tres sixties, le proto-punk de Detroit couchant sur les draps d'un blues pleuré par un Jim Morrisson franchissant enfin les fameuses portes, des morceaux d 'âmes absolument magnifiés par un groupe resserré, qui fait bloc et fait fondre nombre  de pubs enfumés, la Guiness comme huile, le coeur comme carburant.

 Le très charismatique et investi Charlie Munro  (Vocals), soutenu par Gordon Leith (affolantes guitares), Rich Lewis  (volcanique basse) et Tunk Reid (peaux et autres chouettes bruits) offre un solide condensé de ce que doit être un rock libéré de ses scories, libre, frondeur et menaçant, cette musique transformée en  energie sexuelle, cette incantation vaudou, ce balancement qui révolutionna le monde, quand le diable lui-même enrola Robert Johnson...

Depuis le feu ne s'est jamais éteint, et brûle de plus belle avec  cet excellent premier album de DEADFIRE .
Le Feu Marche Avec Vous, dorénavant.


ENGLISH

Aberdeen, Scotland, land of fire and ash was born no doubt this strength of character, that binds these bearded to Plaid Shirt to an unshakeable faith in their destiny, even if one takes too often cross paths...


After the tumultuous BISONGRASS, here arises DEADFIRE, another combo boorish but gifted, heating the neck with its rock rough which evoque grace destitute of a Stooges and the aridity of a Black Label Society. Between the two, these vibrations elected best EP 2013 ("In It for the Money" /Samefaces) Fudge Awards merge electricity and malt, 11 pieces typed rock old school in the abrasive melodic material, with 'British heavy Metal' veins in some frames, punk attitude and innate groove more.


On grunge often the connection, we touch the bone, the digested nineties offer here the best of their bile.
DEADFIRE grainy as a ZZ TOP know lure miniskirt always succeeds the challenge, offer hypnotic mid-tempo, that placid caiman nestles in the sticky, but highly exciting a Southern rock roots.


First album first deflagration, first stirrings. It will be recalled.


There are the Nugent in these traits also flashes very sixties, the proto-punk of Detroit setting on the sheets of a blues mourned by a Jim Morrisson over finally famous doors, pieces of  souls absolutely magnified by a tighter group, which made block and melts number of smoky pubs, Guinness as oil, the heart as fuel.


The very charismatic and invested Charlie Munro (Vocals), supported by Gordon Leith (maddening guitars), Rich Lewis (volcanic bass) and Tunk Reid (skins and other owls noise) offers a solid summary of what should be a rock released its slag, free, rebellious and threatening, this music transformed into sexual energy, this Voodoo incantation, this swinging that revolutionized the world, when the devil himself before Robert Johnson...


Since the fire never extinguished, and burns more beautiful with this excellent debut album from DEADFIRE.
The fire walking with you, now.
 

VOIGHT KAMPFF : More Human Than Human

Cette nuit j'ai révé de moutons électriques, vomissant mon 5-SB, planqué sous mes cartons, le métro de Tokyo semble plus humain. Roy plumé comme une tourterelle, L.A, est si loin et il y a si longtemps. Ils ne m'auront pas, je suis le dernier de ma race ...
Album concept s'inspirant du film culte Blade Runner adapté de la concise nouvelle "Les androides rêvent-ils de moutons electriques ?" du tourmenté Philippe K. Dick, "More Human Than Human", premier album de VOIGHT KAMPFF (du nom du test polygraphe permettant d'identifier les réplicants, androides esclaves et quasi animaux de compagnie dans cette année 2019 créés à l'image de l'homme pour les travaux pénibles , forces armées ou bien encore comme objets de plaisir) propose sous un très abouti artwork (superbe digipack) 12 titres d'un neuro-thrash épique, roots dans ses éruptions mais furieusement moderne dans sa volonté de ne pas vouloir faire parler le carbone 14.

Venus pour la plupart de la scène metal/hardcore rennaise, les musiciens affirmés de VOIGHT KAMPFF maitrisent technicité et mélodicité. Hautement addictif, ce (techno) thrash invoque le meilleur d'un Coroner, s'appliquant a mollester nos certitudes en gravant dans nos neurones d'épidermiques hymnes, brulant synapses nous laissant du coup pantois ("I am the Business" ou le furieux "In The Name Of God" aux flux électriques assassins ).




Autoproduction de haute qualité (enregistré et mixé au Studio 13 à Quimper, Bretagne par Yvan Le Berre allié de Mathieu Pascal-GOROD- au mastering qui dote cet album d'un son absolument massif laissant s'exprimer sans noyer le propos chaque musicien, tous au diapason du cahier des charges), ces quasi 45 mn  accompagneront sans rougir les derniers Machine Head ou Fear Factory (le "Symbolic" de Death restant l'influence la plus marquante) même si le coté revendiqué "Old School Revisited" (nous sommes heureusement bien loin d'un Municipal Waste...)pourrait faire devier certains jeunes adeptes qui ne jurent que par Lamb Of God.

VOIGHT KAMPFF propose bien plus que cela, un metal definitivement ancré dans son époque (Philip K. Dick ou William Gibson voire Burroughs étaient en ce sens prophétiques, voire timorés au regard de notre société actuelle...), sur un socle qui a fait ses preuve (Exodus pour l'incontrolable, Slayer pour la vindicte).
Le meilleur des deux mondes en somme.
Racé.