8 nov. 2012

JE MARCHE AVEC LES MORTS (Poesie)

Je marche avec les morts. les autres, quel interêt ?
Chaque nuit est un combat quand l'aube appelle la trêve, enfin je respire me broie les poumons boit du noir pour lutter contre cette apathie.
Sous terre je plane car ils m'apaisent de leurs mots et noient mes maux, les verres de solitude sont alors vidés.
Je marche avec leurs corps ces putes quel interêt ?
L'eternité ne suffira pas a m'abreuver et leur sang est rance.
Je tangue ces seins ces dessins sont lobotomies tant ces croupes electrisent, à ma décharge je n'en ai jamais assez...
Nul échappatoire. Ces tunnels où je me perds, balançoire épileptique et ivresse bourgeoise.
Le ciment de mes incertitudes pave pour le rat qui me suce la moelle un chemin parsemé de pourriture, d'abandon et de lacheté.
je parle avec les morts mais ils n'écoutent pas. Mes sanglots, mes injures, mes spermes et mes larmes, ma bile et mon désarroi, la detresse du marin, brisé par les récifs de la fatalité.
Les rhums ou les fumées peignent une toile ou j'espère encore y trouver un peu de décence, de l'essence à vie, du bois pour respirer.
Dans la nuit la plus profonde je peux m'y retrouver, dans ces enfers imbibés je peux encore y jouer, jouir et me perdre, quand lors de ces absences sordides je n'ai qu'à fermer les yeux.
Je marche avec les morts. Ils m'ont tout donné.
Les autres, quel interêt ?