Nouvelle oeuvre du tres efficace Alexandre Arcady , ce polaroid narrant la prise de concience d’une fratrie mise face à ses responsabilités à cause d’un des 5 frères baignant dans les eaux troubles du banditisme emmenera à coup sur le spectateur vers des rivages jubilatoires tant l’histoire prenante et parfaitement interpretée justifie nos bravos.
Casting inspiré avec au sommet de la pyramide Patrick Bruel (aux cotés entre autres de Vincent Elbaz , Pascal Elbé tout en retrait, Caterina Murino absolument parfaite dans ce rôle de femme tout en nuance et force, ou encore les belles prestations de Michel Aumont et Françoise Fabian, tous top), ainé contraint d’affirmer davantage son rôle de chef de famille, le père etant décédé depuis plusieurs années, laissant sa veuve digne continuer de tisser les sacro-saints liens familiaux, au milieu de conflits de famille, de non-dits, de secrets et de caractères souvent diametralement opposés.
Un grain de sable impromptu que sera la réapparition du frère instable et fantomatique poussera chacun dans ses retranchements dans un dechainement de violence et de pleurs.
Comme souvent (allez, presque toujours !) Arcady reussit son pari et impose son style que ne renierait pas les cadors du cinéma americain (Le Grand Pardon II) et grace à une fluidité et une lucidité dans son propos nous fait completement oublier l’origine identitaire du film (où toute facheuse et pesante propagande est intelligemment évitée).
Superbe film qui prend aux tripes, et ce jusqu’á la toute dernière minute du film, nous, heureux spectateurs déjà depuis fort longtemps conquis au visionnage de ce petit bijou qu’on aimera revoir encore et encore.
Aucune hésitation donc, et chaudement recommandé-