9 nov. 2012

VAN HALEN : Hommage

VAN HALEN : A Different Kind Of Truth (Hommage)
Il fut l'Alpha et l'Oméga, le centre de mon univers l'étoile filante flamboyante qui mena mes pas vers plus de spontanéité, de glamour et de fun. De folie aussi. Le quotidien "Larger Than Life", la routine en couleur arc-en-ciel, le plus-que-parfait comme leitmotiv.
DAVID LEE ROTH, phénomêne de foire et shuriken tranchant, invitant à la fiesta les neurasthéniques et enivrant de ses diatribes imparables les feuilles de choux spécialisées et autres micros tordus de rire. Un cas clinique, une absurdité de plus dans un cirque musical trop bariolé pour être reellement honnête (en clair : le Métal), mais un lance-flammes salvateur car degraissant au plus juste les hypocrisies acceptées du milieu trop souvent prétentieux (et bas-du-front...) par ses volubiles mitrailles et sa rauque voix de panthere indomptée.

DAVID LEE ROTH, aux commandes d'un Jet percutant et blindé à l'abri du temps et des balles comme un panzer tigre, comme un rire tonitruant dechirant la nuit.
On pourrait si on osait s'arreter à lui et occulter le nom même de VAN HALEN...Mais las, l'Histoire avec un grand "H" ne tolererait pas cette infamie !
Eddie Van Halen, quand même !
Dave et Eddie, un autre ultime et magnifique binôme , incontrolable duo et electrique paire de magiciens qui sous couvert d'un Big Rock foutraque imprimèrent un son, un style de vie, un cahier des charges que nombreux après eux pousseront comme blés fous des generations de blondinnets sautillants.
Van Halen à en perdre haleine, cette musique là irradiait l'ãme, Fukushima musical et adrénaline en boite (première déflagration sous forme de cassette audio, et cette éruption qui donnait alors au puceau que j'étais la direction à suivre), plus rien ne serait comme avant. Après les balbutiements aux cotés de Claude François, on entrait avec fracas dans la cour des grands. Ce rock là allait changer la vie.
Van Halen donc, qui balisa chaque instant de l'éxistence aux cotés des Mötley Crüe et Whitesnake, defrichant les champs du possible et la certitude que cette vie à venir et à construire pourrait finalement être d'un certain interêt, voire même d'une eventuelle excitation.
Van Halen encore marque-page de l'année 1984, fin d'une époque et naissance d'un guignolo hérétique, se jouant des codes, rendu fou par la chaleur mais rafraichissant comme le meilleur des mojitos. Ailleurs, tequila sous le bras, un certain Sammy rongeait son frein...
Plus tard, pas de trêves chez les fous allemands, DAVID LEE ROTH sauvera ma vie. ce paradis annoncé et les cordes de rappel seront la motivation ultime.
Cette force de la nature épaulée par le feu-follet Steve Vai seront alors les seules lucarnes vers un monde exterieur annihilé. Oxygêne Subtil.

Van Halen cartonnant alors dans les charts avec son AOR de haute volée (et haute voltige, oublions le delicat episode VH III avec le désavoué Gary, extrême erreur de parcours), tout semble rouler pour tout le monde.
Solos albums inspirés pour le diamant brut grande gueule, on jubile.
Jusqu'aux lourdes tentatives blues et autres coupes de cheveux aléatoires (bien sur que oui c'est important !), vidéos suicidaires en noir et blanc (Dave dans le métro parisien, faut le voir pour le croire...), les 90's sentent le sapin et doucement disparait du paysage le clown épileptique, laissant le soin aux bi-polaires grunges de ratisser large. Sale temps pour le fun...
Alors on essayera avec grandes difficultés de suivre les péripéties discographiques (jamais relayées par la presse dite spécialisée qui depuis peu a retrouvé mémoire...bravo les pros de l'infos...bref...), et on trouvera extases chez des nouvelles generations de chiens fous et affamés (Poison pour un temps fera grandement l'affaire ainsi que Mötley).
Franchement, oublions (vomissons) les 90's.

2012.
Le reveil.
Le coma éventré par un "tattoo" absolument hypnotique, et le retour aux affaires du plus grand groupe de Hard Rock (ce terme là est si parfait) confirme bien la chose :
je suis encore en vie !
L'espoir fait vivre et la maxime trouvera en ce mois de février 2012 sont plus bel écho .
VAN HALEN renaissant, fringant comme au bon vieux temps, sortant de ses cartons des petits bijoux mis de cotés depuis des decennies et offrant le come-back du siècle grace à un album tout simplement parfait, oubliant quand même sur le trottoir le bassiste d'origine (parti se gaver depuis de groove au coté d'un certain Sammy...) et remplacé par un "fils-de", completement quelconque (aux dires du sieur chanteur Roth, toujours dans la delicatesse) mais retrouvant la façonde amie, les peaux du frêre encore sublimement tannées et ces guitares rutillantes, ronronnantes comme le jaguar affamé, prêt a sauter sur sa proie. Consentantes victimes que nous sommes, nous nous inclinons !
A DIFFERENT KIND OF TRUTH, miracle et inaltérable table de lois, qui s'impose avec sa production lumineuse et ses compositions fermes et enjouées comme absolue cure de jouvence est sans soucis ce que l'on était en droit depuis plus de 25 années d'ésperer (les differentes tentatives de réunions giclées sur de fantasques best-of titillaient gravement l'imaginaire...). Fabuleux Régénérant Revitalisant, un Hard Rock Q-10, baume enjoliveur, musique-graal consacrée.
Alors sans doute plus tard l'album sera plus amplement disséqué (ne quittez pas et guettez-moi !), mais ici il fallait humecter d'encre virtuelle cet absolu plaisir qu'est cette offrandre digitale, faisant davantage regretter l'ancien compagnon en vinyl mais offrant pour l'éternité (éternité somme toute relative vue la durée de vie du compact-disc...) un nouvel objet estampillé VAN HALEN.
DAVID LEE ROTH encore et toujours, Totem bariolé, étoile polaire et shaman-karatéka, Amazonie indomptée et vendeur à la criée de génie, fusible parfait, sache que ta simple existence aura suffit à en sublimer d'autres.
juste pour cela : merci !