Hors categorie.
Et hors temps, comme une bulle ephemere, vapeur verte d'absinthe, sombres corbeaux nargant Poe, Baroque n' Roll, cette barque dechire les nenuphars et accoste sur des rivages propices à l'enchantement, à l'aventure aussi, car cette musique se merite, c'est un voyage aux confins de l'absurde et de la folie, un maestrom metallique.
Deuxième album en 17 ans de carrière apres de nombreux changements de line-up, ce "Diabolism Of Conversation" des torturés italiens Fury n' Grace s'impose grace à la profonde empreinte vocale de Deathmaster (DoomSword) ainsi qu'à une dialectique musicale arrivant à maturité (après celui de 2007 intitulé "Tales Of The Grotesque and Arabesque"), severe postulant à la premiere marche du podium, sous pavillon de meilleur album experimental et progressif de cette année 2011.
Invoquant un Candlemass sous mescaline et depassant largement le cadre "Metal" car tellement d 'influences digérées transpercent la peau ici et là (la voix envoutante, d'une abyssale beauté, pouvant même convoquer un Bowie crepusculaire, un Scott Walker qui aurait réussi..., des compostions frisant le "Math Metal" dans leurs structures arides et belliqueuses et dans leurs rudes descentes psychedeliques qui rendraient fier un Iron Butterfly démoniaque...), bref, une possession consentie...
Oeuvre à part entière à prendre dans son ensemble, comme on ne peut separer le foetus de la mère, cette musique est vivante, se meut en dehors et en dedans, crachats de caillots de sang dans un verre de lait, bois mon enfant le breuvage de la tourmente.
Complexe mais illuminé, tortueux comme l'âme humaine, ce Metal ne laissera pas indemme.
Romantiques et macabres ballets où les seventies glauques s'invitent dans ce palais, doom dans l'architecture et heavy dans les fondations, sensuelle quand elle s'offre, cette Eglise entrouve d'autres portes chères à Aldous Huxley...
Metal hypnotique pour neurones affamées, cette drogue se nomme Fury n' Grace.
Elle ne pourrait mieux porter ce nom-
10 / 10
Out of category.
And out of time, an ephemeral bubble, absinth green steam, dark crows defy Poe, Baroque ‘n’ Roll, this boat ripped the water lilies and landed on the shores to the enchantment, adventure, because we must merit this music, it is a journey to the outer limits of the absurd and madness, a metal maelstrom.
Relying on a Candlemass under mescaline and exceeding widely “Metal” framework because so much digested influences are piercing the skin here and there (the charming voice, abyssal beauty, that can even convene a crepuscular Bowie, a Scott Walker who would have succeeded…, the compositions bordering the “Math Metal” in their arid and belligerent structures and their harsh psychedelic descents that would make proud a demonic Iron Butterfly…), in short, granted possession…
Full work to take as a whole, as one cannot separate the fetus from the mother, this music is alive, moves outside and inside, spitting of blood clots in a glass of milk, taste my child the beverage of the turmoil. Complex but illuminated, tortuous as the human soul, this Metal will not leave unharmed.
Romantic and gruesome ballets where glaucous from the 70s invite themselves in this Palace, doom in the architecture and heavy in the foundations, sensual when it is, this church opens other Aldous Huxley’s doors…
Hypnotic metal for hungry neurons, this drug is called Fury n’ Grace. What a Trip !