7 nov. 2012

FATALITAS (Poesie)

Tout est egout, le Verbe est dégout, la chanson étouffée que ma voix n'hurlera pas et toutes mes artères mes veines le ruisseau de mon coeur ne vous atteindront pas. le mal est déjà croute sur nos absences, aucun remède pour apaiser la douleur, vos rêves abandonnés et ma faim, de vous devorer, de boire toutes ces larmes que je n'ai pa vu couler, tous ces cris sans échos, mes caresses arrachées de vos petits corps, mes rages et vos désespoirs, cette haine qui devient poumon, pour respirer, pour ne pas sombrer, cette haine qui s'invite dans chaque parcelles d'espoirs inaboutis, de chemins barbellés qui mènent trop souvent sur le quai d'une gare abandonnée.
Tout est noyé, les poissons argentés prisonniers de la vase ne s'echapperont plus.
La batisse est condamnée et je ne suis qu'une ruine.
Le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Une vie, des vies, inachevées, perspectives effrayantes d'une géometrie de l'abandon.
Et nul pardon.
Et le remords comme eau de vie.
Cela est ma croix.

Les poupées sont brisées et les épées des chevaliers sont rouillées.
Prendras-tu ma main lorsque j'aurais 80 ans ?
M'aimeras-tu, m'aimeras-tu encore lorsque je serais fourbu.
Referons-nous une fois alors le chemin des écoliers ?

Fatalité, Fatalité.