7 nov. 2012

CERTITUDE SOLITUDE (Poesie)


Un jour il faudra bien tomber le masque. Bien avant les coups, le sexe, Satan, les trahisons et la Mort, nous etions enfants, aux yeux ecarquillés, aux coeurs avides d espace et aux dents blanches encore de lait et non de loup, de hyene pour les plus malchanceux.
Le futur s appelait encore reve mais bientot deviendrait phantasme.
La vie se dessinait sur l ecran de la tv qui prenait des couleurs, et de l assurance. jusqu à une intolerable pretention, vulgaire de suffisance .
Nos heros etaient de papier ou de lumiere, s appelaient Claude François ou Goldorak, Gabin ou Gainsbourg, glam et pas grunge.
la vie politique se fardera et y oubliera les problemes de fond. les familles se dechireront et la censure regnera.
La rue fleurie appellera les pavés.
De Gaulle, Pompidou, Giscard, les annees du batiment. Les jardins amenagé suivront. Celles de plomb aujourdui.
De tous temps, les rois demeurent et valsent les bouffons et sorcieres bruleront, et espoir bippé.
La croix rouge mère des restaurants du coeur et residences dignes avant de sombrer dans les sables mouvant de la banlieure.
Tout est different Tout est identique.
les filles deviendront femmes puis chiennes puis trous.
Oubliant leur incandescent pouvoir pour devenirs os a ronger .
CHIENS que nous sommes.
Le soleil brillera de la meme façon et l'on effacera Pluton.
Il ne faut pas vieillir, il faut juste mourir. Cette desillusion qui rouille les plus clairs des regards, cette peau qui craquelle, ce poids qui n'est meme plus une armure, vieillir n'est que pourir.
Ils passeront et nous n'en ferons cure. Plus tard nous regretterons. douleur retroactive. le coeur n oublie pas.
Ce n est qu un bref passage mais le chemin est semé d' embuches.
les souvenirs restent des cicatrices vives quand nos fils deviennent peres.
il n y a pas de solution, il n y a que des questions.
le sang appellera toujours le sang . l' Humain n est qu' humain.
Vous me manquez, rires sepias et glaces à la pistache, cartable rapé et chansons vindicatives. Eau oxygenée dans les cheveux mais je ne serais jamais Sting. Me crever un oeil pour devenir bowie me semble inutile.
Je vous donnerais mon coeur mille fois : Adjani et Bardot ne le sauront pas.
Alors il restera la musique, á defaut des vaisseaux spaciaux de l an 2000.
j aurais 34 ans en l an 2000 et serais- je usé comme mon pere ?
Le pain et le vin ne sont toujours pas gratuit et on ne sait meme plus ecrire le mot Utopie sans l ecorcher de notre degout et fatigue.
La tristesse gache la nostalgie, le manque les non-dits.
Peut- etre serais je heureux dans un million d annees.
Peut- etre serais je Leo Ferré.
Seul Dieu sait, mais il ne repond jamais.
Jamais.