7 nov. 2012

CAN U HEAR ME ? (Poesie)

M'entendras-tu ?
Saurais-je si ce sont tes larmes ou la pluie ?
Quelle caresse, celle du chien errant, fleurs fanées ancestrales ou paume tremblotante lechant le suaire de gravier , bouclier menaçant les regards anonymes ?
La chaleur de ton souffle posée sur le marbre, et ton doux baiser virevoltant comme l'hirondelle ?
Le soleil vainqueur brulant la terre alentour ?
Ou cet ange déchu arrachant ses ailes ?
Entendrais-je vos pleurs et oserais-je vos regrets ?
Les sarccasmes et crachats à nouveau me tueraient.
La musique ma compagne me bercera-t-elle quand mes cheveux si fiers peigneront la terre meuble ?
Et si l'hiver s'etend dans mon corps mon coeur incandescent ravivera vos yeux, comme flamme comme phare au milieu de l'océan tourmenté de vos douleurs.
Vous glisserez sur le sable comme j'étais le satin.
La bise vous portera comme la canne me précedait.
Les démons ne frapperont pas à vos lourdes portes, embarrassés par leur fardeau. Le poids de mon existence et de sa futilité est si lourd à porter.
Sur une pierre tombale j'y ai lu : Elle n'a vécu que pour Souffrir.
Gravée dans le marbre une prophécie.
Marqué au fer rouge un combat incessant.
Le rideau s'enflamme dans un dernier soupir et la foudre esquisse un ridicule sourire.
Saurais-je alors qui me tiendra la main, et ses larmes eau-de-vie.
Quand sur les blés je fermerais les yeux,
Dirais-je alors : J'ai été Aimé,
Souriant enfin a la Fatalité.
Le goût de tes larmes ont le goût de la Vie.