6 févr. 2013

SAXON : Sacrifice

Fier étendart de la NWOBHM, et le temps ne fait rien à l'affaire, depuis 1977 SAXON laboure le globe avec son heavy metal puissant, racé et ce vingtième album intitulé SACRIFICE sous artwork aztéque ne sera pas une mauvaise surprise. Dans la foulée immédiate du musclé et roots Call To Arms, (ainsi que du très gourmand DVD Heavy Metal Thunder The Movie) Steack-man (Biff pour les intimes, au demeurant fort sympathique)) de sa voix appelle au combat.
Le premier morceau qui donne son titre à l'album fait dans le concret. Ça broie de la cervicale, dans la plus grande tradition.
Crusader n'est pas si loin quand déboule le rafraichissant "Made In Belfast", aéré d'un petit coté celtique bienvenue.
F1 chromée, soli brulant l'asphalte, gros coup de speed avec le volubile "Warriors of The Road", qui laisse place au nostalgique (dans son traitement) "Guardians Of The Tomb", qui comme d'ailleurs tout l'album offre une patine tirée des glorieuses eighties, un retour à un son plus chaud, analogique (même si enregistré en digital à domicile, dans le Yorkshire natal du ex-normand chantant) caressant l'auditeur avec un confort d'écoute rappelant nos chers vieux vinyls d'antan...manque plus que le craquement...
Nous sommes en terrain connu, conquis, et jamais il faut bien l'avouer SAXON n'a décu (j'avais à l'époque adoré Innocence Is Not excuse et plus tard Destiny, comme quoi...). Comme leurs amis de Motorhead, ils ont en commun cette constance, consistance. C'est du rock, et rudement bien metallisé.
Gros mid-tempo pour faire souffler les bêtes, "Walking The Steel" est l'oasis espérée, avec son developpement progressif, arpèges délicates et chant concerné. On reste dans la lande et "Night Of The Wolf" est assurement une belle démonstration du pouvoir d'evocation que cette musique réussit à transcrire à travers son metal lumineux. Biff comme toujours tutoie les sommets et les discrets choeurs rattrapés par un solo libérateur prouvent une fois encore la qualité absolue de cet album, parfait mélange de ce qui fait SAXON, qui jamais ne se refuse le droit d'oser et garde en tout temps une maitrise totale de son art. Ces forgerons dansent avec le feu depuis quand même plus de trente-cinq ans. "Wheels On Terror" invoque l'acier le plus tranchant, comme un ACCEPT de la grande époque. Imparable.
L'album se concluera avec le très basique et groovy "Standing in A Queue", riffs à la Young and co et carrément efficace. A l'ancienne, papa !
40 mn passées à la vitesse de la lumière, on en redemande encore.

Ouf, un deuxième CD prolonge l'orgasme avec une version orchestrale magnifique de Crusader, faisant la nique à Rhapsody et Manowar, car cette voix, ami, sait te donner la chair de poule. Deux nouveaux réenregistrements sont aussi offerts, "Just Let Me Rock" (1984, Crusader) et "Forever Free" (1992, Forever Free), sympathiques mais pas transcendants dans leurs traitements. Plus bouleversantes sont les deux versions acoustiques que sont "Requiem" (1991, Solid Ball Of Rock), absolument dantesque, (qu'on imagine un jour Bono reprendre) et "Frozen Rainbow" (1979, Saxon), qui comme les meilleurs des ballades d'un Blind Guardian, touche à l' âme.

Et quand se pose le guerrier, vainqueur, on savoure comme un bon vin cette excellente cuvée 2013.
Excellent, comme toujours-


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