13 déc. 2012

T & N : Slave To The Empire

DOKKEN enterré (Don a la dent dure) les fossoyeurs jubilent (à savoir l'inconsistant imbibé George Lynch, Jeff Pilson et Mick Brown) et tentent avec ce Tooth & Nail (avorté grace à une décision de justice et devenu par la force des choses ce T & N ), projet musical revisitant ici et là un passé glorieux aux cotés de nouvelles compositions (fraiches comme la culotte de Ayem), de survivre à l'anonymat qui ne manquera pas de recouvrir de son voile opaque ces fumeuses mélodies sans âme, anecdotiques et donnant quand même une diarrhée sévére lorsqu'on connait les capacités de ce trio d'enfer. Les années passent, et le foie trinque. Trop lourd, ce Slave To The Empire (comme le titre éponyme qui ouvre l'album annoncera la couleur : gras comme un loukoum, avec ses soli en chaise roulante) initiera une digestion difficile.
Jeff Pilson majoritairement aux vocaux (quelle plaie), aidé ailleurs par des pointures-pôle-emploi (en vrac : Doug Pinnick, Tim Owens, Seb Bach), nous êtions en droit d'en attendre un peu plus.
Las, dés le deuxiême suppositoire "Sweet Unknow", on court au désastre. Pachydermique tempo sous xanax, le morceau parfait pour accompagner un épisode de Derrick irritera le colon.
"Tooth & Nail" avec Pinnick comme lead vocal assome malgré la tentative de passer la seconde. Ça ne fonctionne pas, et Lynch est aux fraises. Tout est daté, pataud, maladroit et jamais la flamme n'est ravivée.
On espère alors que la relecture d'un classique de DOKKEN sauvera les meubles. Tim "Ripper" Owens donne le baiser de la mort et le "Kiss Of Death "même si moins tranchant que l'original donnera le frisson tant l'identité musicale du grain vocal de l'ex hurleur de Judas fait monter l'adrénaline (malgré une fois encore le solo en carton d'un Lynch en état de décomposition avancé). Enfin un (presque) bon point. "Alone Again", lui aussi, devient immédiatement une pure création personnelle d'un Seb Bach toujours aussi inspiré, lumineux et la ballade caresse.
Avec aux manettes les moufles d'un Jeff Pilson retraité s'occupant de la production de cet objet inutile et sous un artwork mince comme un bodybuilder rwandais, mon ami, tu as juste envie de mourir. Le seul conseil à l'issue de l'écoute de ce CD est de rapidement te procurer le dernier DOKKEN, qui, lui, signe avec son Broken Bones d'excellente facture le testament parfait d'une oeuvre musicale conséquente et respectée (plus de 10 millions d'albums vendus quand même principalement dans les années 80). Et d'oublier fissa ce T & N .
Mince, plus de papier toilette...

3/10 (et grace aux participations de Bach & Owens)